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De quoi nous sucrer le bec pour des années à venir!

Published on 28 February 2018 - By Marcel Groleau, président général

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  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Textes d’opinion

La Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ), en compagnie du ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, Laurent Lessard, a procédé la semaine dernière à l’ouverture officielle de la saison des sucres. Plusieurs parlementaires et administrateurs de la Fédération étaient présents à l’érablière du parc du Bois-de-Coulonge, au cœur de la ville de Québec, pour cette cérémonie d’entaillage.

La production de sirop d’érable fait partie du patrimoine agricole et gastronomique du Québec. Elle a pris son envol depuis que les producteurs ont mis de l’ordre dans la mise en marché. Les chiffres sont impressionnants. En 2017, les ventes de sirop ont atteint un nouveau sommet de 118 millions de livres, une croissance de 100 % sur une période de sept ans. Autre fait à noter, 85 % de la production acéricole québécoise est exportée dans 53 pays. Là aussi, un record a été établi avec 101 millions de livres de produits d’érable du Canada exportées en 2017. Ces résultats exceptionnels sont le fruit du travail des producteurs et des transformateurs acéricoles québécois qui ont investi des sommes considérables dans le développement des marchés, notamment en recherche et en promotion pour faire connaître les nombreux attributs de ce produit remarquable.

Sur le plan international, bien des espoirs sont permis.

Comme l’a mentionné M. Lessard, le retrait des États-Unis du Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP) donnera au secteur acéricole québécois une position concurrentielle enviable sur les marchés asiatiques. Je suis d’accord avec lui et nous devons saisir cette occasion.

L’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne entraînera quant à lui l’élimination des taxes sur le sucre touchant les produits de l’érable, qui variaient de 8 % à 16 %. Beaucoup d’efforts promotionnels ont donc été consentis dernièrement au Royaume-Uni, en Allemagne et même en Inde pour que nous développions nos marchés et profitions de chaque opportunité.

Ces perspectives permettent aux acériculteurs du Québec de voir grand.

En décembre dernier, la FPAQ a adopté de nouvelles cibles de développement de la production pour les années 2018 à 2023, à la suite d’un exercice de planification stratégique. La Fédération vise une production de 185 millions de livres en 2023, pour des ventes totalisant 523 M$. C’est une croissance de la valeur des ventes de 66 %. Grâce à la mise en marché collective et à la mobilisation des différents acteurs, le secteur acéricole joue un rôle de plus en plus prépondérant dans l’économie de nos régions. Les investissements dans les érablières sont aussi très importants. Seulement au cours de la dernière année, c’est au moins 50 M$ qui ont été investis par les acériculteurs québécois et la FPAQ en prévoit autant pour la présente année. La création d’emplois spécialisés à tous les niveaux de la filière est un autre effet positif de ce développement.

Je salue le travail de la Fédération pour sa créativité et son audace. Un vent favorable souffle sur le secteur. C’est le temps de déployer les voiles et d’en profiter pleinement. Bonne saison des sucres!

Éditorial La Terre de chez nous

Édition du 28 février au 6 mars 2018

Marcel Groleau, président général