Skip to menu Skip to content

You are on the Site provincial but we have localized your experience to the following region: ###detected_region###

Gare en pleine zone agricole à Mirabel : les agriculteurs refusent de jeter l’éponge

Published on 12 February 2018 - By Émilie Bolduc

Category :

  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Communiqués

Des producteurs agricoles, leurs représentants régionaux de l’Union des producteurs agricoles (UPA), ainsi que le président général de l’Union, Marcel Groleau, se sont rassemblés devant l’hôtel de ville de Mirabel à 19 h le 12 février afin de manifester leur ferme opposition au choix d’emplacement pour la future gare de Mirabel, en plein cœur d’une zone agricole dynamique.

Ce rassemblement avait lieu dans la foulée de l’annonce, le 15 décembre 2017, d’un investissement de 1,3 M$ des gouvernements fédéral et provincial et de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) pour la réalisation de la gare sur des terres agricoles de grande qualité et actuellement en exploitation, rue Victor. Les producteurs ont profité de la tenue d’une assemblée publique du conseil municipal de Mirabel, pour manifester leur désaccord avec ce choix.

« L’UPA ne jette pas l’éponge et continue de dire que ce choix imposé est un non-sens. C’est carrément une gifle pour les producteurs de la région qui, depuis des années, ont à plusieurs reprises offert leur collaboration à la ville-MRC, y compris à l’administration en place depuis 2013, afin de cheminer vers une solution à portée de main et sans impact pour la zone agricole », se désole le président du Syndicat UPA Sainte-Scholastique, Marcel Denis.

Depuis 2005, l’UPA se dit favorable à un projet de gare, à condition qu’elle ne se fasse pas au détriment de l’agriculture et qu’elle limite véritablement l’étalement urbain. Toutes ces conditions sont réunies sur un site disponible en bordure de la rue Charles. Cet emplacement que privilégie l’UPA permettrait un développement dans un espace potentiel de plus de 100 ha en zone urbaine. Le site favoriserait de surcroît le transport actif et collectif (marche, vélo, autobus) pour des centaines de résidents du secteur.

Ces avantages s’inscrivent clairement dans l’esprit du développement durable et de l’approche urbanistique Transit Oriented Development (TOD), inscrit dans le Plan métropolitain d’aménagement et de développement de la CMM, auquel la Ville-MRC de Mirabel est assujettie.

Pour des raisons que les agriculteurs s’expliquent mal, la ville-MRC maintient malgré tout son choix de construire une gare en zone agricole, à l’écart de la zone urbaine, encourageant ainsi l’utilisation de la voiture dans un secteur déjà affligé par des problèmes de congestion routière.

Sans compter que les activités agricoles actuelles seront restreintes par le projet et que l’avenir de la zone agricole adjacente sera compromis par l’inévitable étalement urbain autour d’un tel pôle de transport.

« J’ai du mal à comprendre comment une MRC qui a adopté en 2014 un Plan de développement de la zone agricole (PDZA) qui préconise la mise en valeur de la zone agricole, le développement durable des activités agricoles et l’utilisation prioritaire de la zone verte à des fins agricoles peut aller de l’avant avec un projet en totale contradiction avec ces orientations » a martelé le président de la Fédération UPA Outaouais-Laurentides, Richard Maheu.

« Le choix d’un tel emplacement pour une infrastructure de transport est symptomatique d’un manque total de planification à long terme, qui fait fi des impacts futurs et irréversibles de l’étalement urbain en zone agricole. Dans ce dossier comme dans d’autres, l’UPA tend toujours la main pour travailler en concertation avec les décideurs pour trouver des solutions éclairées, pour le bien de la collectivité. Mais jamais les agriculteurs n’accepteront que la zone agricole soit sacrifiée sans égards, surtout lorsqu’une solution alternative existe », a conclu le président de l’Union des producteurs agricoles, Marcel Groleau.

Dans une lettre adressée le 7 février à la présidente de la Communauté métropolitaine de Montréal, Valérie Plante, M. Groleau souligne qu’il est encore temps de remettre en question le choix d’emplacement de la future gare et invite les élus de la CMM mandatés en matière de transport, d’aménagement urbain et d’agriculture à se pencher sur des scénarios alternatifs, en zone urbaine, pour l’implantation de la gare de Mirabel.

 

À propos de la Fédération UPA Outaouais-Laurentides

La FUPAOL est une organisation syndicale qui représente les quelque  2 500 entreprises agricoles des 16 MRC situées sur le territoire de l’Outaouais, des Laurentides, de Laval et de Montréal et leur offre services et soutien professionnels.