On prend conscience des choses importantes de la vie lorsque l’on traverse des crises comme celle qui nous frappe présentement. Lorsque notre santé ou notre sécurité est menacée et que des mesures publiques contraignantes sont imposées, limitant notre liberté, les réflexes naturels nous ramènent aux besoins essentiels pour assurer notre sécurité et celle de nos proches. Les besoins de base de tous les humains sont : se nourrir, se loger et se vêtir. Bien sûr, dans nos sociétés, l’État garantit en grande partie ces besoins essentiels, mais pour ce faire, des hommes et des femmes y travaillent chaque jour, souvent dans l’ombre, en silence, concentrés sur leurs tâches.
Le premier ministre Legault, lors de ses points de presse, remercie chaque jour un groupe de travailleurs qui continue d’œuvrer pour le bien public, malgré des conditions exigeantes et certains risques pour leur santé.
On prend conscience tout à coup, au-delà des gens du réseau de la santé, de l’importance des travailleurs et travailleuses qui s’affairent à l’entretien ménager de nos hôpitaux, aux gens qui continuent de préparer les repas dans ces établissements, à tous ceux qui redoublent d’efforts pour maintenir les services des organismes communautaires et des banques alimentaires. L’épidémie de COVID-19 démontre à quel point le travail de ces gens est essentiel au bon fonctionnement de notre système de santé et de la société.
Parmi les groupes indispensables à la santé et à la sécurité des gens en cette période difficile, le premier ministre a remercié la filière agroalimentaire pour son travail indispensable et l’importance de sa contribution. Tous les jours, les gens qui travaillent à tous les niveaux de cette filière sont indispensables. Que ce soit dans les fermes, le transport des intrants et des denrées, les usines de transformation et les marchés et supermarchés, tous ces employés jouent un rôle essentiel dans la société.
La chaîne alimentaire est composée de tous ces maillons et chacun est essentiel. Si l’un d’eux se brise, la chaîne est cassée, la filière s’arrête et la sécurité alimentaire est compromise.
En cette période d’incertitude, le pire qui pourrait survenir est que les gens doutent de l’efficacité de la filière agroalimentaire et se mettent à craindre pour leur sécurité alimentaire. Il faut éviter cela à tout prix.
Nous devons être fiers et reconnaissants pour cette main-d’œuvre spécialisée qui, chaque jour, assure le fonctionnement de cette chaîne essentielle au bon fonctionnement de la société. Les travailleurs étrangers temporaires font maintenant partie de cette main-d’œuvre essentielle. Nous espérons que les embûches à leur venue prochaine pourront être levées rapidement. Il faudra sans doute compléter les besoins avec la main-d’œuvre locale cette année, trouver de l’aide pour la formation et intéresser les employés à s’engager pour la saison.
Le secteur bioalimentaire procure de l’emploi à 520 000 travailleurs en temps normal, soit un emploi sur huit au Québec. Plus de 131 000 de ces emplois se retrouvent dans les activités de production agricole, de pêche et de transformation. Ces milliers de personnes contribuent tous les jours à notre sécurité alimentaire. Elles sont plus importantes que jamais en cette période où nos certitudes sont mises à rude épreuve. Je lève mon chapeau à tous ces gens qui nous nourrissent.