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Santé et sécurité dans nos fermes: c’est à nous d’y voir!

Published on 11 March 2015 - By l'UPA

Category :

  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Textes d’opinion

Encore une fois cette année, l’Union et la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) conjuguent leurs efforts pour mettre à l’avant-plan l’importance de la sécurité dans nos fermes. La Semaine de la santé et de la sécurité en agriculture This link will open in a new window constitue une occasion privilégiée de discuter du sujet et d’insister pour que la sécurité demeure une préoccupation quotidienne. Les employeurs agricoles ont en effet les mêmes responsabilités que les autres employeurs du Québec pour des entreprises de taille similaire.

Plusieurs producteurs considèrent qu’il s’agit d’une grande responsabilité, qui demande beaucoup d’énergie. C’est vrai. Mais il faut toujours garder en tête que chaque personne, dans une ferme, s’active à la production. Chaque individu est donc à risque, sans exception. Pour cette raison, il faut absolument que les employeurs agricoles prennent le leadership de la santé et de la sécurité dans leur ferme. Or, des progrès sont souhaitables du côté de la formation. Quand un inspecteur arrive dans une ferme, plusieurs producteurs sont démunis, car ils sont peu formés en matière de santé et de sécurité au travail. Il s’agit d’une situation regrettable qu’il faut corriger.

Les rapports analysés par le comité de liaison UPA-CSST démontrent que la plupart des accidents n’ont pas leur raison d’être.

Trop souvent, on constate qu’il aurait été facile d’éviter des tragédies. C’est ce qui est le plus déplorable, car le fait de travailler de la même façon depuis longtemps ne représente pas un gage de sécurité. C’est une fausse sécurité. Se dire : « Je l’ai toujours fait comme ça et je n’ai jamais eu d’accident » revient tout simplement à prendre des risques inutiles. Il faut plutôt être proactif et se poser les bonnes questions avant de commencer un travail. Est-ce que le travail que je m’apprête à faire comporte des risques pour moi ou pour les autres? Si c’est le cas, que puis-je faire pour les éliminer ou, à tout le moins, pour les réduire? Est-ce que je sais comment faire ce travail de façon sécuritaire? Sinon, comment dois-je m’y prendre? Ai-je les bons outils, le bon équipement? De quoi ai-je besoin pour effectuer le travail de façon sécuritaire? Se poser ces questions devrait être un automatisme avant d’accomplir chacune de nos tâches, pour nous ou nos employés.

La thématique de cette année, « Les pièces en mouvement », fait appel à cet automatisme nécessaire. On trouve en effet beaucoup de machinerie dans nos fermes dans tous les secteurs de production. Or, si un simple hachoir manuel peut sectionner et broyer un doigt, imaginez une vis tournant à 540 tours à la minute attelée à un tracteur de 50 chevaux-vapeur! La machinerie agricole est beaucoup plus puissante et rapide qu’un être humain. Elle peut donc infliger des blessures graves en une fraction de seconde. On a dénombré d’ailleurs 250 accidents et un décès reliés aux pièces en mouvement dans le secteur agricole entre 2009 et 2013. C’est beaucoup trop.

C’est pourquoi j’invite les producteurs et leurs employés à participer aux nombreuses activités offertes dans le cadre de la Semaine du 11 au 18 mars 2015. Des ateliers de prévention se tiendront dans toutes les régions du Québec sur le thème des pièces en mouvement. Ces ateliers sont organisés par l’UPA, avec la collaboration de la CSST et du Réseau de santé publique en santé au travail. Il est donc important de communiquer avec votre fédération régionale et d’en profiter, car la santé et la sécurité dans nos fermes, c’est à nous d’y voir!


Éditorial La Terre de chez nous

Semaine du 11 au 17 mars 2015

Martin Caron, deuxième vice-président