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Benoît Legault : l’implication en héritage

Les visages de la relève syndicale

Benoît Legault

Implication
Administrateur au sein du syndical local La Lièvre de la Fédération Outaouais-Laurentides depuis 8 ans
Élus président du syndicat en décembre 2020

Au Syndicat La Lièvre de Ferme-Neuve, un hameau de 1 200 habitants des Hautes-Laurentides, bon an mal an, une douzaine de producteurs abandonnent la production alors qu’on n’accueille que deux nouveaux producteurs. « Cette année, indique le producteur laitier Benoît Legault, on a eu 18 demandes d’adhésion. Ça fait huit ans que je suis au C. A. de l’UPA, mon père a été là avant moi. En 20 ans d’histoire, c’est du jamais vu! », lance ce producteur de 4e génération.

Devenu président de son syndicat en décembre 2020, il indique que l’implication fait partie de ses valeurs familiales. « Mon grand-père, mon père ont été présidents de l’UPA locale. Ma mère en a été présidente également, elle qui s’est aussi impliquée en tant que conseillère municipale. Ma famille a toujours siégé à différents comités locaux et municipaux », note‑t‑il.

À ses yeux, ces agriculteurs nouvellement installés entre Montréal et Val-d’Or apportent une diversité nécessaire. « Toutes les formes d’agriculture sont importantes; on a besoin de monde! Personnellement, la biodiversité des entreprises m’allume. Chacun peut avoir une vision différente, mais on partage forcément une base de valeurs communes », commente Benoît Legault.

Il réfère par exemple à la crise du bois d’œuvre qui a durement éprouvé sa région. « Les services sont disparus avec une bonne partie de la population. Écoles, soins de santé, vétérinaire, agronome, concessionnaire, inséminateur… »  Cette dévitalisation l’incite à prendre régulièrement le rôle de porte-parole des producteurs auprès des médias. « Et ce n’est pas que pour parler du lait. L’accès à Internet haute vitesse et la recherche et l’innovation sont des sujets qui m’interpellent. On est en période d’adaptation avec l’environnement. Ces questions ne touchent pas uniquement les mégas fermes », avance celui qui se réjouit de compter sur un C. A. hétérogène.

« Ce qui se fait chez les autres n’est pas toujours applicable chez moi, mais j’aime qu’on ouvre mon esprit. Ça me fait prendre de meilleures décisions comme gestionnaire pour mon entreprise. Ce qui m’impressionne, c’est que malgré nos différences, on échange sans jugement. C’est vraiment dynamique et motivant! »

Les visages de la relève syndicale

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