France Marois : venue des hautes technologies
Les visages de la relève syndicale
France Marois
Implication |
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Représentante des fermes de petite taille au Syndicat Val Saint-François et Sherbrooke, et au conseil d’administration de la Fédération de l’UPA-Estrie (2016-2018) |
Représentante du secteur ovin au Syndicat Val Saint-François et Sherbrooke et administratrice du Syndicat des producteurs de moutons de l’Estrie (2018-2021) |
Représentante de Cleveland-Richmond-St-Claude au Syndicat Val Saint-François et Sherbrooke depuis novembre 2020 |
Membre fondateur de la nouvel Coopérative de solidarité Val-Horizon |
En « encannant » le sirop d’érable qu’elle produit à L’Agneau Maraîcher, sa ferme de Melbourne, dans les Cantons de l’Est, France Marois se remémore ses années de formatrice dans l’univers des hautes technologies. « Disons que j’ai changé de créneau boutte pour boutte », résume celle qui a troqué, il y a sept ans, les capteurs d’images qui vont sur Mars pour devenir bergère!
En 2015, le couple qu’elle forme avec Tommy Sansfaçon fait d’abord l’acquisition d’une terre en friche puis s’inscrit à L’ARTERRE, un programme de banque de terres et de jumelage. Le duo transforme le vieux bâtiment de ferme laitière en bergerie, puis se lance dans une myriade de créneaux (maraîchage, élevage, acériculture) à petite échelle. « Si quelque chose plante, on a autre chose pour soutenir! », se dit l’agricultrice, pour qui le prix du foin a eu raison de sa production ovine, justement. « On a vendu nos agnelles et on achète, quand les prix sont accessibles, des agneaux qu’on engraisse. »
Aussitôt sur la ferme, France s’est pointée à une assemblée de l’UPA locale, sans attendre. « On voulait voir de quoi ils parlaient à l’AGA, et qu’est-ce qu’ils faisaient avec nos sous! » À cette première réunion, on suggère son nom pour représenter les fermes de petite taille. « J’avais l’impression que personne autour de la table ne vivait notre réalité. Au lieu de ruminer, j’ai cru bon de faire valoir notre point de vue. »
Au contact des agriculteurs issus d’autres secteurs, elle se rend compte que les problèmes sont communs. « Le réseautage brise l’isolement, et on s’entraide. Je fais aussi entendre la voix des petites fermes, un joueur avec lequel il faut compter », indique France Marois.
Parmi les dossiers qui lui tiennent à cœur, les abattoirs de proximité et de l’uniformisation des coûts arrivent en tête de liste. France s’implique aussi à l'accueil des nouveaux producteurs. Et elle entend continuer, militant pour un éveil collectif. « Les terres agricoles doivent servir à faire pousser des légumes que les Québécois ont les moyens d’acheter! L’économie circulaire est beaucoup plus importante qu’on le pense pour notre avenir collectif », conclut France Marois avant de retourner non pas à ses moutons, mais à son sirop nouveau!
Les visages de la relève syndicale
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