Les préférés d’Obélix
Les visages de la relève syndicale
Glennis Ouellet
Implication |
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Représentante des fermes de proximité - Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent depuis 2024 |
Représentante des fermes de proximité - Syndicat de Kamouraska depuis 2016 |
Ambassadrice de la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent depuis 2016 |
À la ferme Les petits régals des bois, on peut chasser... le sanglier! Original? Certes! Et la copropriétaire des lieux, Glennis Ouellet, l’est tout autant!
Élevée sur une ferme laitière de 4e génération dans le Bas-Saint-Laurent, Glennis Ouellet n’a toutefois pas été appelée à prendre la relève. « Je n’avais pas les moyens d’acheter une ferme à 1 M$ », lance-t-elle. Elle n’est pas amère, mais déplore les lacunes du système. « Si on avait pu scinder la terre, des producteurs autour auraient été intéressés et auraient pu, au juste prix, agrandir leurs entreprises sans avoir à goûter à l'amertume de l'augmentation du coût des terres, parce qu’il y a de gros acheteurs qui ont de très gros moyens... »
Finalement, la terre familiale a plutôt été vendue à gros prix au géant Pangéa. « C’était un peu difficile, mais on a vécu ça ensemble, en famille, dans le respect », confie-t-elle.
L’histoire agricole des Ouellet aurait pu se terminer ainsi, mais c’était sans compter sur la passion de Glennis et de son frère Grégory. Ce dernier a acquis une parcelle de l'ancienne ferme de leur oncle pour se lancer en production bovine, tandis que la dynamique frangine a choisi une production plus marginale : le sanglier!
« Mon conjoint et moi avons acheté une petite ferme avec des bâtiments. On n’a pas voulu se lancer dans le lait parce que les infrastructures n’y étaient pas. La ferme avait été démolie, il y avait un petit poulailler, un fournil… On a vite réalisé que le mieux était d’aller vers une production extérieure », explique Glennis.
L’élevage de sangliers s’est avéré une option intéressante. « Le sanglier est très résistant! On garde les animaux dehors, mais ils ont accès à des niches et à des abris. On produit aussi environ 150 coqs à chair, quelques bœufs et des porcs au pâturage… Et un verger expérimental de genévrier! »
Si la ferme les tient passablement occupés, Glennis et son conjoint n’ont toutefois d’autre choix que celui d’avoir un emploi pour joindre les deux bouts. Elle travaille dans une érablière et est cuisinière chez Côte-Est, un restaurant qui est d’ailleurs l’un des bons clients de la ferme. Lui travaille en formule fly in/fly out dans une mine du Nunavut.
« Je me donne 10 ans pour pouvoir travailler à temps plein sur la ferme », lance-t-elle, confiante. Chaque corde à l’arc de l’entreprise la rapproche de son but, notamment la construction prochaine d’une petite boucherie artisanale sur place. « Ça été compliqué, mais on a finalement obtenu le permis pour construire ce printemps, c’est le projet 2024! Avec la transformation, l’agrotourisme, l’activité de chasse, les marchés publics et la vente de viande à nos partenaires restaurateurs, je devrais pouvoir y arriver! »
Mère de 4 enfants âgés entre 8 et 14 ans, Glennis trouve malgré tout le temps, et l’énergie, de s’impliquer à l’UPA. « Je m’implique à l’UPA depuis 2016! Je suis représentante des fermes de petite taille au syndical local de Kamouraska (NDLR : le poste a changé de nom depuis pour « ferme de proximité »). Ma principale tâche demeure la même, et je l’adore : l’accueil des nouveaux membres », explique-t-elle.
Même si elle doit lui faire une place dans un agenda déjà chargé, pas question de se priver de ce bonheur.
« C’est délicieux, l’UPA! La présidente de l’époque est venue me chercher parce qu’elle trouvait que ça me correspondait. J’ai vite trouvé ma place et c’était merveilleux. On fait de la valorisation de notre métier. Et ma tâche est d’être ambassadrice! C’est " trippant "! J’accueille les nouveaux producteurs, notamment des productions émergentes comme les fleurs comestibles, les champignons, ou encore des transferts d’entreprises. Ça me permet de prendre du temps à moi, pour moi, et de faire des maillages qui sont aussi bons pour ma ferme », explique-t-elle.
Glennis travaille fort à changer la perception de certains producteurs envers l’UPA. « Les gens pensent parfois que c’est juste une cotisation à payer, mais il y a tellement de bons services! »
Ayant fait le choix d’une production émergente, Glennis apprécie côtoyer des gens qui ont les mêmes défis qu’elle. « C’est sûr que je m’identifie beaucoup aux fermes porcines parce qu’on a des problématiques qui sont souvent similaires, mais on se rend vite compte que toutes les productions ont des points en commun entre elles. À l’UPA, on partage, on échange et au final, on fait grandir nos entreprises. »
Le dynamisme du Bas-Saint-Laurent agricole en bénéficie. « On a plus de 70 entreprises agroalimentaires juste dans le vaste Kamouraska. Les productions sont super variées, et on est là pour qu’elles rayonnent et fassent rayonner notre région! »
Les visages de la relève syndicale
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