Mélanie Dinelle : So-so-so… au féminin!

Mélanie Dinelle a grandi sur une ferme porcine. Après des études en administration et cinq ans dans le milieu bancaire, elle met au monde son premier enfant, et comprend vite qu’elle élèvera sa famille sur une ferme. La propriétaire agricole devient alors consultante sur une ferme voisine.

Elle s’implique aussi dans son syndicat régional et dans la cause des femmes entrepreneures agricoles. Elle accepte un siège régional, et d’autres sur des comités provinciaux. « Je me suis sentie au bon endroit, auprès de gens qui partagent les mêmes valeurs, les mêmes défis, le même style de vie. »

Mélanie siège ensuite aux Agricultrices du Québec. Membre du Syndicat des Agricultrices de la Montérégie-Ouest, elle est sollicitée pour devenir présidente locale. Quelques mois plus tard, elle devient 2^e vice-présidente provinciale.

La place des femmes en agriculture est un enjeu qui la passionne, mais elle avoue que la conciliation est un défi. « Je n’aurais pas pris le poste de présidente pendant que je roulais à temps plein sur la ferme avec de jeunes enfants. L’important, c’est l’organisation, le timing et le sens des priorités », analyse Mélanie.

Le partage de connaissances et le réseautage la nourrissent. « Si tu souhaites améliorer certains volets de ton entreprise, les échanges sont bénéfiques, et la participation à des évènements éclaire certaines décisions d'affaires. Personnellement et professionnellement, l’implication syndicale m’a énormément apporté. »

Elle apprécie particulièrement son implication au sein des Agricultrices du Québec. « Il y a là un côté plus solidaire qu’ailleurs. Nous sommes huit femmes au CA de la Montérégie-Ouest : on s’encourage et on partage des défis similaires. Il y a des femmes de tous âges, certaines qui ont eu de la difficulté à faire leur place, à leur époque, et c’est notamment en leur honneur qu’on continue. J’ai 40 ans et j’aime aussi aider les plus jeunes ».

Parfois, la motivation manque pour se rendre à une assemblée. « Mais chaque fois, j’en sors positive. Rarement je me suis dit : j’ai perdu mon temps! J’ai toujours l’impression de contribuer à une évolution. Je récolte de l’information pertinente, et de super belles amitiés. C’est le côté humain qui fait le gros plus! »