Mythes et réalités
De nombreux mythes persistent encore à l’endroit de la bande riveraine.
Mythe #1 : « Les producteurs n’ont pas de problèmes avec les cours d’eau. Les bandes riveraines, ça ne sert à rien. »
Marcel Loiselle est copropriétaire de la ferme Bruno et Marcel Loiselle, une ferme laitière de 4e génération, située à Saint-Marc-sur-Richelieu en Montérégie. Face à d’importants problèmes de décrochement de talus aux abords du ruisseau Richer qui traverse leurs terres, les Loiselle ont pris la décision d’aménager une bande riveraine. Levée de rideau sur ces couloirs végétaux aux multiples avantages.
« Avant d’implanter une bande riveraine, on respectait déjà le trois mètres sans culture ni travail du sol, se souvient Marcel Loiselle. Malgré ça, on avait des problèmes d’érosion et de décrochement de talus à certains endroits, le long du cours d’eau, parce qu’il manquait de végétation. »
Pour régler la situation, les frères Loiselle ont implanté une bande riveraine de cinq mètres de large, sur six arpents de terre, sur une portion plus problématique du cours d’eau. On y retrouve du chêne rouge, de l’épinette blanche et une variété d’arbustes.
Voici un aperçu de la bande riveraine, cinq ans après son aménagement. Marcel Loiselle est convaincu des multiples avantages qu’apportent les bandes riveraines : contrôle de l’érosion, amélioration de la santé des sols et de la qualité de l’eau en passant par la protection de la biodiversité.
En dix ans à peine, les effets positifs sont évidents sur les terres des Loiselle. Grâce à son réseau racinaire, la bande riveraine a freiné l’érosion. Non seulement la structure du sol s’est améliorée, mais le couvert végétal a stabilisé les berges.
De nombreux autres avantages
Sans bande riveraine, les sédiments, les résidus d’engrais, de pesticides et d’autres matières fertilisantes issus de l’activité agricole coulent directement dans les cours d’eau. Si la qualité de l’eau se voit dégradée, il y a aussi un risque que les frayères se colmatent, obstruant ainsi le lieu de ponte de certaines espèces de poissons.
La bande riveraine tient donc un rôle de premier plan quand vient le temps de contrôler l’érosion, d’améliorer la qualité des cours d’eau et, par le fait même, la biodiversité.
De son côté, Marcel Loiselle est catégorique. « Il ne faut pas croire les mythes. Oui, la bande riveraine, surtout lorsqu’aménagée au bon endroit, ça sert à quelque chose! » lance-t-il, visiblement fier d’avoir participé à sa façon à protéger nos richesses naturelles.