Portrait des pratiques d’agriculture durable des fermes du Québec
Le Portrait des pratiques d’agriculture durable des fermes du Québec est une initiative coordonnée par l’UPA et financée par le MAPAQ, dont l’objectif consiste à mesurer l’adoption de pratiques d’agriculture durable ayant le potentiel de contribuer à l’atteinte des objectifs du Plan d’agriculture durable 2020-2030.
Le Portrait porte sur l’année 2022, soit un « temps zéro » au tout début du déploiement du Plan d’agriculture durable 2020-2030 et à la première année de mise en œuvre de l’Initiative ministérielle de rétribution des pratiques agroenvironnementales. La mise à jour du Portrait au cours des prochaines années permettrait de mesurer l’évolution de l’adoption des pratiques d’agriculture durable par les fermes du Québec et, par conséquent, l’efficacité des programmes déployés.
Le Portrait recense l’adoption de 62 pratiques agricoles dont 52 peuvent être qualifiées de pratiques d’agriculture durable. Les résultats sont compilés aux échelles provinciale et régionale pour 13 régions et à l’échelle sectorielle pour 10 secteurs de production. Pour certaines pratiques, les résultats ont également été compilés par culture pour 8 cultures ou groupes de cultures. Pour chaque pratique d’agriculture durable mesurée, le nombre de répondants l’ayant adoptée est présenté et, pour 29 d’entre elles, la superficie est également présentée. Un comité d’experts regroupant des producteurs et des intervenants a été mis à contribution pour l’identification des pratiques et l’élaboration du Portrait.
L’acquisition des données a été réalisée au moyen d’un sondage effectué entre le 21 juin et le 14 octobre 2023, lequel a permis de rejoindre 3 366 répondants, soit un taux de réponse de 21,7 %. Ces répondants ont déclaré 429 612 hectares cultivés. Les résultats ont été regroupés en cinq thèmes qui correspondent aux objectifs du Plan d’agriculture durable 2020-2030 :
- La réduction de l’usage et des risques des pesticides;
- L’amélioration et la conservation de la santé des sols;
- L’amélioration de la gestion des matières fertilisantes;
- L’optimisation de la gestion de l’eau;
- L’amélioration de la biodiversité.
La marge d’erreur des résultats globaux pour le Québec est de +/- 1,5 %, 19 fois sur 20. Le nombre de répondants nécessaire pour obtenir une marge d’erreur de +/- 5 % ou moindre, 19 fois sur 20, n’a pas été atteint pour certaines régions et certains secteurs de production, mais se situe en dessous de +/- 10 %, 19 fois sur 20, pour la majorité des régions et des secteurs de production.
Les superficies cultivées déclarées par les répondants représentent près du quart (22,9 %) des superficies ensemencées au Québec en 2022. De plus, la distribution des superficies déclarées par les répondants est comparable à celle des superficies ensemencées, ce qui renforce d’autant plus la représentativité des résultats du sondage.
Le rapport n’interprète pas les résultats du sondage. Ainsi, ce rapport s’adresse surtout aux intervenants ayant une connaissance approfondie de leur milieu et qui sont en mesure d’en interpréter les résultats spécifiques. Les résultats sont d’abord présentés pour chacune des pratiques agricoles mesurées. Les annexes, quant à elles, les présentent par région et par secteur de production pour l’ensemble des pratiques agricoles mesurées.
Les résultats du Portrait sont le fruit des efforts des producteurs agricoles qui œuvrent en agroenvironnement depuis plusieurs décennies ainsi que des programmes déployés antérieurement.
À quoi servent les résultats du Portrait?
Les résultats du Portrait permettent aux intervenants (ex. : le MAPAQ, l’UPA, les fédérations régionales et les groupes spécialisés) d’apprécier l’adoption des pratiques d’agriculture durable et d’identifier les axes d’intervention prioritaires à mettre en œuvre pour contribuer à l’atteinte des objectifs du Plan d’agriculture durable 2020-2030.
- Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec
- Bas-Saint-Laurent
- Capitale-Nationale - Côte-Nord
- Centre-du-Québec
- Chaudière-Appalaches
- Estrie
- Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine
- Lanaudière
- Mauricie
- Montérégie
- Montréal-Laval
- Outaouais-Laurentides
- Saguenay – Lac-Saint-Jean
- Production animale
- Avicole (dindons, poulets à chair et œufs de consommation et d’incubation)
- Bovine (bouvillons, vaches-veaux [incluant semi-finis], veaux de lait et veaux de grain)
- Laitière (vaches)
- Ovine et caprine (lait et viande)
- Porcine (maternité, pouponnière et engraissement)
- Production végétale
- Grains
- Maraîchère (légumes frais et de transformation)
- Petits fruits (fraises, framboises, bleuets en corymbe et canneberges)
- Pommes
- Pommes de terre
Ce projet a été financé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec et a été effectué dans le cadre du Plan d’agriculture durable 2020-2030.
Qu’est-ce que le Plan d’agriculture durable?
Le Plan d’agriculture durable vise à accélérer l’adoption de pratiques agroenvironnementales responsables et performantes afin de répondre aux préoccupations des acteurs du milieu agricole et des citoyens. Le plan repose sur une vision commune et mobilisatrice qui reconnaît l’atteinte de résultats concrets et mesurables par des actions ciblées en matière agroenvironnementale et qui met les productrices et producteurs agricoles au cœur de l’action.
Répondant aux défis et aux enjeux du milieu agricole, le Plan d’agriculture durable :
- prend en considération les préoccupations de la société concernant l’usage des pesticides et les risques qui y sont liés;
- aborde les deux fronts de la lutte contre les changements climatiques, soit la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’adaptation aux répercussions des changements climatiques;
- protège les ressources essentielles de l’agriculture;
- tient compte des diverses caractéristiques du vaste territoire agricole québécois et mobilise les acteurs qui l’animent pour assurer la prospérité de l’agriculture;
- contribue à la préservation de la biodiversité et à la productivité des cultures;
- favorise l’appropriation des technologies numériques par les entreprises agricoles pour qu’elles puissent innover et assurer leur pérennité.