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Aménagement du territoire : les gouvernements doivent agir maintenant

Published on 28 January 2022 - By Fédération de l'UPA Outaouais-Laurentides

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À quelques mois de l’adoption de la Politique nationale d’architecture et d’aménagement du territoire, plus de 450 participants se sont réunis au Sommet québécois de l’aménagement du territoire, organisé par l’Alliance ARIANE, dont l’Union fait partie, et le G15+, constitué de leaders économiques, syndicaux, sociaux et environnementaux.

L’Union milite depuis plusieurs années au sein de l’Alliance ARIANE, aux côtés d’organisations comme l’Association des aménagistes régionaux du Québec, l’Ordre des architectes du Québec, l’Ordre des urbanistes du Québec, le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec, la Fondation David Suzuki, Vivre en Ville et l’Association des architectes paysagistes du Québec. Toutes ces organisations s’entendent sur la nécessité de doter le Québec d’un instrument national assurant la coordination de l’ensemble des lois, politiques et interventions de l’État et des instances municipales. Le gouvernement du Québec a subséquemment lancé, en janvier 2021, les travaux devant mener à la future Politique.

Le message de l’Union, lors du Sommet et des travaux du comité consultatif, a toujours été le même : protéger notre garde-manger doit être élevé au rang de priorité nationale. La zone agricole est une richesse limitée et non renouvelable. Elle doit être valorisée dans l’ensemble des outils locaux, régionaux et nationaux d’aménagement et d’urbanisme partout sur le territoire québécois.

Malgré la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles, et même si elle ne représente que 2 % du territoire québécois (en Ontario, c’est 3,6 %; en France et aux États-Unis, c’est respectivement 58 % et 45 %), la zone agricole est constamment grugée par l’étalement urbain, l’activité de spéculateurs financiers et immobiliers, les projets industriels et la construction d’infrastructures, entre autres pour le transport. Au Québec ces cinq dernières années, près de 10 000 hectares agricoles ont été sacrifiés à d’autres usages que l’agriculture. D’où l’importance de mettre fin aux incohérences en matière d’aménagement du territoire.

L’exemplarité de l’État est au cœur des solutions. L’implantation de projets de toute nature, sans égard à leurs répercussions sur l’étalement urbain, la zone agricole et notre capacité à nous nourrir, doit être évitée à tout prix. Tout comme le recours à des décisions à la pièce visant à contourner la Commission de protection du territoire agricole du Québec. La Commission doit être en mesure de faire son travail et disposer d’outils encore plus importants pour y arriver.

L’Union a pendant longtemps été l’une des rares organisations nationales à considérer le territoire agricole comme une ressource vitale et stratégique, surtout à la lumière des changements climatiques. Ce n’est définitivement plus le cas. L’appétit politique, économique, social et citoyen pour une transformation profonde et durable des pratiques d’aménagement est aujourd’hui substantiel, plus particulièrement en ce qui concerne la protection du territoire agricole. Le gouvernement québécois doit donner suite à ce consensus sociétal.

La protection des terres et des activités agricoles et forestières permet d’occuper et d’habiter le territoire, tout en contribuant au développement régional et rural, à l’autonomie alimentaire du Québec, à l’environnement, à l’identité ainsi qu’aux paysages québécois. L’État doit en prendre acte et agir dès maintenant. L’exemplarité des décisions gouvernementales, l’accompagnement des milieux par des ressources qualifiées de première ligne en aménagement du territoire et l’adoption de mesures budgétaires reflétant les ambitions et objectifs de la future Politique sont des conditions de réussite incontournables. À cet égard, le Programme de compensation aux municipalités rurales pour la protection du territoire agricole de la Communauté métropolitaine de Montréal a fait ses preuves et devrait être étendu à l’ensemble des municipalités du Québec. Ces fonds pourraient par la suite être utilisés pour mettre en valeur cet extraordinaire patrimoine agricole que représente le garde-manger des Québécois.

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