L’Union des producteurs agricoles (UPA) accueille positivement la nouvelle mesure visant à appuyer les entreprises agricoles qui vivent difficilement le contexte inflationniste actuel, communiquée aujourd’hui par le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, André Lamontagne.
« L’annonce d’aujourd’hui va dans le sens des solutions proposées à la suite des résultats de notre sondageThis link will open in a new window sur les conséquences de l’inflation, de l’augmentation des coûts de production et de la flambée des taux d’intérêt sur la situation financière des fermes québécoises. Ces résultats confirment que l’agriculture est plus impactée que d’autres secteurs par le contexte économique défavorable et que l’horizon s’assombrit pour un nombre grandissant de fermes, plus particulièrement les entreprises en démarrage », a déclaré le président général de l’UPA, Martin Caron.
Rappelons que l’augmentation du coût des intrants de production (+27,9 %) a été près de trois fois supérieure à l’inflation (+11,8 %) entre janvier 2020 et septembre 2022. La hausse importante et rapide des taux d’intérêt, depuis janvier 2022, a quant à elle aggravé de beaucoup la situation. En raison de leur endettement plus élevé, les jeunes de la relève risquent d’être parmi les plus affectés par cette flambée des taux.
L’impact des augmentations est sans équivoque. Selon les 3 675 productrices et producteurs de partout au Québec ayant répondu au sondage de l’UPA le mois dernier, deux entreprises agricoles sur dix rapportent déjà une mauvaise ou très mauvaise santé financière (0-5 ans : près de trois sur dix), près de cinq fermes sur dix anticipent une détérioration de leur situation au cours des douze prochains mois et une ferme sur dix prévoit même fermer définitivement ses portes dans l’année qui vient.
« D’autres gestes devraient être posés pour assurer la pérennité des entreprises en difficulté. Mais il y a certainement lieu de souligner la célérité avec laquelle le ministre André Lamontagne et son équipe, tant au ministère qu’à La Financière agricole du Québec, se sont impliqués dans le dossier », a conclu M. Caron.