L’Union des producteurs agricoles (UPA) s’explique mal la réaction du président de l’Ordre des agronomes du Québec (OAQ), Michel Duval This link will open in a new window, à notre proposition de doter le Québec d’un réel plan vert agricole.
Loin de s’en prendre aux agronomes, le plan vert proposé par l’UPA This link will open in a new window plaide plutôt en faveur d’une augmentation des investissements en recherche pour offrir aux producteurs des solutions viables au remplacement des pesticides ou à un meilleur usage de ceux-ci lorsqu’ils sont nécessaires.
L’UPA demande aussi davantage d’accompagnement professionnel non lié à la vente de pesticides ainsi que plus d’agronomes dans les bureaux du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec et dans les clubs conseils en agroenvironnement pour aider les producteurs à choisir les meilleures solutions parmi les outils disponibles à la lutte aux prédateurs des cultures. Soulignons aussi que les producteurs agricoles sont les premiers concernés au chapitre de la santé et de la sécurité lors de la manipulation de ces produits.
« L’UPA a toujours réclamé un maximum de services agronomiques non liés à la vente d’intrants agricoles, qu’il s’agisse de la gestion des pesticides ou de la fertilisation. De toute évidence, c’est la raison qui motive cette sortie du président de l’OAQ. M. Duval blâme maladroitement les producteurs et notre organisation pour la situation actuelle. Je l’ai déjà dit, les intérêts financiers dans ce dossier sont très importants », a déclaré le président général de l’UPA, Marcel Groleau.
Pour l’UPA, la transparence est la seule option pour maintenir la confiance des citoyens. Les contraintes agronomiques et économiques auxquelles sont confrontés les producteurs doivent être expliquées. Face aux nombreuses questions soulevées par l’actualité lors des dernières semaines, l’UPA accueille favorablement la tenue d’une commission parlementaire sur l’utilisation des pesticides.
Par ailleurs, l’UPA rappelle que tout n’est pas noir et que le Québec fait bonne figure à plusieurs égards. Seule province à tenir un bilan des ventes de pesticides This link will open in a new window, l’édition 2017 fait état d’une légère baisse de 1,5 % en un an. Les indicateurs de risque pour la santé et pour l’environnement ont, quant à eux, diminué respectivement de 14 et de 3 % de 2006 à 2008.
Selon Statistique Canada, le Québec est la province canadienne où l’on trouve le plus grand nombre et la plus grande proportion de fermes certifiées biologiques au pays. À l’heure actuelle, 2 084 entreprises agricoles détiennent la certification bio, une augmentation de 100 % en cinq ans. Les superficies en production biologique, incluant l’ensemble des sites d’élevage, de pâturages et autres, s’élèvent maintenant à près de 96 000 hectares.