C’est au cours de la 6e édition de La grande fête agricole et forestière tenue en marge du 100e Congrès général annuel de l’Union des producteurs agricoles (UPA), que la Fondation de la famille agricole a proclamé la famille Allen-Lafond, famille agricole 2024.
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Un rêve devenu réalité
Diane Allen et Damien Lafond qui viennent tous deux de familles agricoles rêvaient de cultiver leur propre terre. Avec peu de ressources financières, deux mois avant leur mariage, en 1969, ils trouvent une ferme à Saint-Bruno-de-Guigues, au Témiscamingue, tout juste deux semaines avant qu’elle ne soit mise à l’encan. Elle est en piètre état avec un petit troupeau de 13 vaches Ayrshire, mais grâce à leur labeur l’exploitation reprend vie. Pour obtenir les fonds nécessaires à son établissement, Damien exploite sa forêt une année sur deux. Le cheptel s’agrandit et la ferme devient la première du village à installer un pipeline dans l'étable et à réaliser le drainage des terres.
Le couple a cinq enfants: Patrick, Édith, Benoit, Luc et Danny. Quatre d'entre eux possèdent une ferme laitière, une grande fierté pour leurs parents. Si la famille Allen-Lafond est une référence au Témiscamingue lorsqu’on parle d'agriculture, il aurait pu en être autrement. En 1980, pour des raisons de santé, Damien doit cesser de travailler pendant six mois. Avec cinq jeunes enfants, dont un nouveau-né, plusieurs pensaient que l’entreprise serait à vendre. Mais Diane a pris les choses en main, les enfants ont commencé à aider et Damien s’est remis sur pieds.
Quatre enfants font l’acquisition d’une ferme
Les enfants devenus adultes ont d’abord travaillé à l'extérieur puis, en 1994, Benoit revient travailler à la ferme et achète des parts dans l’exploitation de ses parents. Le transfert s’étale sur huit ans puis Karine, son épouse, se joint à l’aventure. Trois de leurs filles étudient maintenant pour reprendre le flambeau.
En parallèle, Patrick acquiert un troupeau laitier à Plessisville et le déménage dans son village natal. Aujourd'hui, avec sa conjointe Sandra, il possède une entreprise laitière et acéricole. La relève démontre déjà son intérêt à prendre les rênes d’ici quelques années. En 1998, Édith, fille de Diane et Damien, achète aussi une ferme laitière à Saint-Eugène-de-Guigues. Quatre ans plus tard, la ferme double sa production et en 2016, Édith en devient la seule propriétaire.
Le plus jeune des enfants Lafond, Danny, achète également une ferme laitière à Saint-Bruno-de-Guigues en 2007, avec l’aide du programme à la relève des producteurs laitiers du Québec. Il développe l’entreprise avec son épouse Cynthia et leurs enfants. Quant à Luc, il n’est pas bien loin du monde agricole, puisqu’il est électromécanicien chez Lactalis.
L’entraide familiale, l’implication et l’environnement, une base commune!
Chacune des exploitations laitières est en pleine croissance, et l'altruisme fait toujours partie de l’ADN familial. Que ce soit pour le prêt de machinerie, le soutien en temps ou le partage d’expertise, la solidarité assure des liens solides. Damien, même à 80 ans, aide Danny à la ferme chaque matin et ses autres enfants par la suite. Ça garde en forme!
Peu de familles s'investissent autant dans leur communauté, tant en politique municipale que dans les milieux scolaires, syndical et environnemental. Chez les Lafond, s’impliquer, ça va de soi! Chacun fait sa place et s’engage à différents niveaux.
L’agriculture durable et la protection de l’environnement font partie des priorités familiales. Les quatre fermes ont adopté des pratiques plus écologiques. Par exemple, elles utilisent des engrais verts au lieu des engrais de synthèse et limitent l’usage de la machinerie pour réduire les gaz à effet de serre et éviter la compaction des sols. Elles s’adonnent aussi à la culture intercalaire, au semi-direct, au compostage du fumier et drainent systématiquement leurs champs pour en améliorer l'efficacité et protéger les sols.
Une réussite pour tous!
D’une petite ferme de 13 vaches, cinq kilos/jour et 80 acres de terre, achetée pour 18 000 $ en 1969, la famille Allen-Lafond possède en 2024, quatre entreprises, 388 kilos/jour et 2 500 acres en culture au Témiscamingue. Et, ces dernières années, plusieurs millions de dollars y ont été investis : robotisation, salon de traite, équipements plus sophistiqués, aménagement de nouvelles étables… De plus, avec l'arrivée des prochaines générations, une hausse du cheptel et des champs cultivés est envisagée.
L'esprit de famille et l'entraide sont garants de leur succès. Reprendre ou démarrer quatre fermes, dont deux presque à zéro avec un taux de réussite aussi élevé, ce n’est pas courant. L'attachement profond de la famille au Témiscamingue est indéniable et rayonne sur le développement de la région. Sept des petits-enfants ont étudié ou étudient en agriculture. Cette relève parviendra certainement à transmettre sa passion pour le plus beau métier du monde qu'est celui d'agriculteur.
La Fondation de la famille agricole bénéficie du support financier de plusieurs partenaires du milieu et de celui du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec This link will open in a new window. La Fondation souligne les valeurs et la réussite des familles agricoles du Québec et décerne annuellement le prix de la famille agricole. Les organismes partenaires de la Fondation sont Sollio Groupe Coopératif This link will open in a new window, le Mouvement Desjardins This link will open in a new window, le Regroupement des familles agricoles lauréates et l’Union des producteurs agricoles This link will open in a new window. Suivez la Fondation sur Facebook This link will open in a new window!