Longueuil, 21 février 2024 – L’Union des producteurs agricoles (UPA), la Fédération de l’UPA de la Chaudière-Appalaches et le Syndicat de l’UPA de Lévis prennent acte de la rétrocession d’une partie des terres de Rabaska et remercient le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, André Lamontagne, pour ses efforts dans ce dossier.
« L’UPA ainsi que plusieurs autres organisations de la société civile réclamaient depuis 2013 le retour de la totalité des terres en zone agricole. L’annonce d’aujourd’hui assure qu’une partie importante des superficies continueront d’être cultivées, incluant plusieurs terres patrimoniales. Il s’agit donc d’une bonne nouvelle pour notre garde-manger collectif, d’ici la pérennisation définitive de ces terres. Il reste beaucoup de travail à faire pour garantir leur vocation agricole à très long terme, voire à perpétuité », a déclaré le président général de l’UPA, Martin Caron.
La Fédération de l’UPA de la Chaudière-Appalaches voit d’un bon œil la nouvelle, bien qu’elle veuille s’assurer que les hectares épargnés bénéficient d’une protection sans équivoque. « Je ne dormirai tranquille que lorsque ces terres seront protégées par une fiducie. Rappelons que les terres cultivées sont majoritairement situées au nord et risquent d’être rapidement enclavées entre le fleuve et les projets industriels qui se développeront au Sud », a ajouté James Allen, président de la Fédération.
« Le Syndicat de l’UPA de Lévis prend acte de l’annonce. Bien que nous aurions souhaité un retour complet des terres en zone agricole, nous nous réjouissons que les productrices et les producteurs puissent maintenir leurs activités sur les terres en culture. Avant de nous prononcer davantage, nous souhaitons attendre la confirmation de la transaction afin de décider quelle sera la suite des procédures judiciaires en cours », a pour sa part indiqué le président du Syndicat, Jean-Paul Tardif.
Rappelons que le projet Rabaska prévoyait la création d’un terminal méthanier à Lévis et que le gouvernement du Québec a procédé, en 2007, à l’exclusion unilatérale des superficies requises (271,7 hectares agricoles). Or, les terres étaient toujours exclues de la zone verte, malgré l’abandon du projet en 2013 et contrairement à une entente UPA-Rabaska sur le sujet.
Pour l’UPA, il est clair que des leçons sont à tirer de cette longue saga qui n’avait pas sa raison d’être, au regard notamment du contournement unilatéral des compétences de la Commission de protection du territoire agricole du Québec. L’organisation voit aussi d’un bon œil le fait que le secteur demeurera sous juridiction provinciale et espère que des efforts seront consacrés à la protection des zones plus fragiles, incluant plusieurs milieux humides, parmi les terres non rétrocédées.
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Jessica Blackburn
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