Mixité et diversité
L’importance d’une bonne représentativité
En 2007, l’Union a amorcé une réflexion stratégique afin d’identifier les moyens de répondre plus adéquatement aux enjeux agricoles de l’heure et d’arrimer davantage l’organisation aux réalités du terrain. Au terme de l’exercice, le Congrès général de l’UPA a adopté plusieurs modifications à sa structure et à son fonctionnement :
- harmonisation des territoires des fédérations régionales avec ceux des régions administratives du Québec;
- harmonisation des territoires des syndicats locaux avec ceux des MRC;
- nouvelles règles de composition des conseils d’administration (syndicats locaux et fédérations régionales) qui s’appuient sur la diversité des territoires et des secteurs de production.
Ainsi, depuis 2010, il y a dans chaque conseil d’administration local et régional des postes réservés aux diverses portions du territoire et aux principales productions qui y sont présentes. On s’assure aussi de faire une place aux représentants et représentantes des fermes de marché de proximité, de la relève, des agricultrices et des producteurs anglophones le cas échéant.
Ces nouvelles règles ont permis à nos conseils d’administration de recruter de nouveaux visages. Cette relève syndicale provenant souvent de secteurs en émergence s’est jointe aux représentants des productions plus traditionnelles. Cela a certainement favorisé une plus grande diversité de points de vue et insufflé un nouvel élan à la vie associative de nos groupes.
Prendre le temps d’écouter les jeunes de la relève
« Lorsqu’il y a des jeunes qui s’impliquent dans une organisation, c’est un bon indicateur de pérennité. De même, quand vient le temps de relever des défis ou de résoudre des problèmes, la diversité dans les rangs devient un facteur de succès. Avoir le point de vue des jeunes, des plus vieux, des femmes et des hommes, c’est important. L’idéal, c’est de rechercher l’équilibre entre compétence, expérience et réalités de chacun. À mon avis, une des combinaisons parfaites est de jumeler l’expérience des plus âgés avec la fougue des plus jeunes!
Je vois plusieurs avantages à faire équipe avec des plus jeunes. Lorsque nous rencontrons des politiciens, des journalistes ou autres intervenants, et que nous pouvons bien expliquer les problèmes que nous vivons et exprimer clairement nos attentes, ils sont indéniablement à l’écoute. Cela permet aussi d’être connecté sur les nouveautés, notamment dans les domaines des technologies et des communications.
C’est au président ou à la présidente d’un conseil d’administration qu’il revient de voir à l’intégration de la relève syndicale. Bien s’occuper de sa relève, c’est être à l’écoute des attentes des nouveaux venus, leur attribuer des dossiers qui les motivent et leur donner des responsabilités qui vont stimuler leur intérêt, etc.
À l’inverse, si un jeune ne sent pas qu’on lui laisse une place, il y a fort à parier qu’il quittera l’organisation. Parfois, se faire dire « dans mon temps, c’était ben pire » ou « voyons le jeune, je connais ta réalité, je peux défendre tes enjeux », c’est assez pour démotiver quelqu’un.
Bien sûr, tout cela n’est pas à sens unique et de son côté, le jeune de la relève doit lui aussi être sensible au vécu des personnes expérimentées. La complicité entre deux générations, ça peut devenir une grande force.
Depuis quelques années, nous parlons souvent des millénariaux, de leur façon de penser, de leurs intérêts… Oui, nous sommes différents, mais n’est-ce pas le propre de toutes les générations qui nous ont précédés? Selon moi, le secret est dans la communication : se sentir apprécié, être motivé et écouté, c’est important pour tout le monde, jeunes et vieux.
Pour conclure, je vous dirai simplement ceci : la relève syndicale, il faut s’en occuper, en prendre soin, et c’est la responsabilité de tous! »
— Julie Bissonnette, présidente de la Fédération de la relève agricole du Québec
Agricultrices, osez!
« S’impliquer à l’UPA, qu’est-ce que ça donne? Qu’est-ce que je peux apporter? Plusieurs d’entre vous se posent ce type de questions. S’impliquer, c’est tout d’abord vouloir en savoir plus sur les enjeux qui touchent l’ensemble des producteurs et productrices agricoles. C’est aussi avoir le goût de faire changer les choses. Tout le monde a des idées et des critiques à formuler. Les regroupements d’agricultrices et d’agriculteurs sont l’endroit parfait pour faire cheminer ses idées et les voir se concrétiser. L’implication syndicale, c’est aussi bâtir son réseau de contacts professionnel, politique et personnel. Et dans la vie, les contacts peuvent nous ouvrir des portes.
La relève syndicale est un enjeu de taille pour tous les affiliés de l’Union. Le monde agricole évolue, les écoles d’agriculture sont pleines et les jeunes filles y sont plus présentes que jamais. Il devient donc d’autant plus nécessaire de faciliter leur implication syndicale et de leur faire une place importante dans nos organisations. Les Agricultrices du Québec y travaillent activement.
Mon message à toutes les agricultrices est le suivant : osez venir nous voir et vous informer. Osez déclencher des élections dans vos syndicats en vous présentant comme candidate. La démocratie est saine pour notre organisation. »
— Jeannine Messier, présidente des Agricultrices du Québec
Les visages de la relève syndicale
Pour nourrir et faire grandir notre organisation, il est essentiel que des gens s’y impliquent et participent aux décisions. S'ils le font au bénéfice de la collectivité, ils y trouvent aussi leur compte.
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