Après avoir fait la danse de la pluie, nous voici enfin exaucés. Pas d’eau, pas de vie. Tous les producteurs se réjouissent, même les plus urbains.
La canicule amène chaleur et humidité ce qui augmente les risques de tornade ou de grêle. Cet été, certains secteurs ont été durement touchés. Une bergerie s’est envolée. Des fruits et légumes ont été détruits par la grêle. Voilà pourquoi il nous faut avoir accès à des programmes de sécurité du revenu et d’assurance adaptés à chaque type de production. J’en profite pour remercier les personnes qui ont aidé à ramasser les dégâts.
Notre ministre de l’Agriculture n’a pas pris beaucoup de vacances. Après avoir mis fin à l’ASRA dans trois productions, il a abrogé le règlement sur les fruits et légumes frais entrainant ainsi la fin de l’obligation d’identifier les produits du Québec. Un tollé de protestations des producteurs et des consommateurs s’en est suivi. Pierre Paradis a dû reculer. Pire qu’une erreur, cela démontre un manque de vision et de consultation.
Les décisions de ce gouvernement reflètent une flagrante inconscience de l’importance économique du secteur agroalimentaire. Personne n’a encore répondu aux multiples demandes d’investissement en recherche et développement ou dans des programmes facilitant la mise à niveau des installations d’élevage afin qu’elles répondent aux nouvelles normes de bien-être animal.
L’action collective, quant à elle, a encore une fois démontré sa pertinence pour l’agriculture. Les récoltes abondantes de petits fruits ayant provoqué la baisse des prix et des difficultés à écouler la production, le regroupement des producteurs a facilité les négociations avec les distributeurs. Ensemble, ils ont trouvé des solutions.
Les détracteurs de la gestion de l’offre n’ont pas pris de vacances non plus. Les pseudo-connaisseurs et les politiciens en manque d’attention font miroiter que le libre marché provoquerait des baisses de prix pour les consommateurs. Pourtant, partout sur la planète, la preuve a été faite ; les producteurs ont encaissé des baisses de prix de 30 à 50 %. En revanche, le prix de détail n’a toujours pas baissé.
Beaucoup d’efforts sont encore nécessaires pour régler le problème du lait diafiltré. Il semble qu’une entente récente améliorera la situation. La baisse du prix de 6 % en juillet crée néanmoins beaucoup de mécontentement chez les producteurs et engendre la division. Rappelons-nous que rester unis demeure notre arme la plus forte. Ce sont les décisions prises unilatéralement en Ontario qui ont miné notre rapport de force.
D’autres dossiers occuperont vos représentants cet automne comme les changements au Programme de crédit de taxes foncières agricoles (PCFTA). C’est aussi la saison des réunions pour les syndicats locaux et spécialisés. N’ayez pas peur d’exprimer vos idées. Participez. C’est du choc des idées que jaillit la lumière.