La fédération de l’Union des producteurs agricoles d’Abitibi-Témiscamingue s’inquiète de la hausse constatée de la circulation des motoneigistes sur les terres agricoles partout en région. Même si les productrices et producteurs agricoles reconnaissent qu’une infime minorité des motoneigistes quittent les sentiers balisés pour s’aventurer sur les terres agricoles privées, c’est amplement suffisant pour causer des problèmes importants aux cultures.
Les motoneigistes délinquants n’en sont peut-être pas conscients, mais plusieurs plantes sensibles ont besoin d’une couche de neige isolante pour bien pousser au printemps et à l’été. Le passage des motoneiges compacte la neige, ce qui fait que le sol gèle plus profondément, abîmant certaines cultures, notamment le blé d’automne et la luzerne qui ont beaucoup de difficulté à s’en remettre.
En conséquence, les producteurs et productrices agricoles doivent assumer une perte de rendement. « Il n’y a aucune assurance qui compense pour les pertes causées par le passage des motoneiges sur les terres agricoles. Ce n’est pas un problème qui est nouveau, mais on nous a rapporté que c’est un phénomène en augmentation partout en région. Il y a beaucoup plus de gens qui achètent des motoneiges pour faire du hors-piste. Ils vont dans la forêt ou sur des terres agricoles, ce qui cause des dommages aux plantations des producteurs forestiers et aux cultures des producteurs agricoles », indique le président de la fédération régionale de l’UPA, Pascal Rheault.
Des producteurs et productrices agricoles du Syndicat local d’Abitibi ont rencontré jeudi soir la Sûreté du Québec afin de sensibiliser les policiers aux dommages causés par les motoneiges hors-pistes. Bien qu’il soit parfois difficile d’attraper les fautifs et que la sensibilisation demeure un des outils les plus efficaces, l’UPA demande à ses membres de ne pas hésiter à porter plainte à la Sûreté du Québec s’ils constatent des dommages à leur terre. L’installation de caméra aux endroits névralgiques peut également aider le travail des policiers.
Les motoneigistes qui circulent à l’extérieur des sentiers balisés sur des terres privées sans en avoir eu l’autorisation s’exposent à des amendes variant de 450 $ à 900 $.
La fédération régionale de l’Union des producteurs agricoles salue la collaboration de la Sûreté du Québec, de la Fédération des clubs de motoneige et Tourisme Abitibi-Témiscamingue qui collaborent avec elle pour protéger le garde-manger de la région.