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Résister, un bon repas à la fois

Publié le 21 mars 2025 - Écrit par Pascal Rheault

Catégorie :

  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Textes d’opinion

Ça y est, les États-Unis ont déclenché une guerre commer-ciale envers le Canada. Avec l’annonce des tarifs douaniers imposés par Donald Trump et malgré les multiples revirements, nous sentons que l’appétit pour les produits locaux ne s’essouffle pas.

Dans des moments de crise comme nous l’avons vécus pendant la pandémie ou dans celui qui s’amorce, le secteur agricole devient une priorité pour la population et les gouverne-ments. Nous parlons alors de l’importance de la souveraineté alimentaire et d’avoir une agriculture forte et résiliente. Les réseaux sociaux et les médias sont remplis de listes de produits québécois et canadiens à acheter plutôt que de se fier aux produits américains. Voilà une excellente nouvelle! Espérons que ce ne soit pas juste une mode et que ces habitudes demeureront à long terme.

Nous ne connaissons pas le futur, mais nous savons que les humains devront toujours manger trois fois par jour. Or, si nos gouvernements passés avaient abandonné la gestion de l’offre et laissé le secteur agricole au strict libre-marché, nous serions encore plus à la merci des étrangers pour se nourrir aujourd’hui.

En période de crise (ou non), nous avons besoin d’une industrie agroalimentaire qui arrive à nourrir la population. Ceci justifie que nous supportions l’industrie agricole en tout temps, peu importe qui est au pouvoir. Nous avons une responsabilité de garder une agriculture forte pour que les prochaines générations puissent aussi se nourrir. Ça semble être la base, mais c’est bien de se le rappeler parfois.

Notre modèle de plus petites fermes familiales présentes partout sur le territoire a fait ses preuves. Nous le voyons en comparant le prix des œufs au Canada versus les États-Unis où d’immenses fermes ont été décimées, ce qui a causé une rareté des oeufs. Ici, la gestion de l’offre permet une plus grande résilience.

Nous ne savons pas comment la guerre des tarifs se terminera, mais nous pouvons supposer que la pression sur le Canada, pour permettre aux Américains de vendre davantage de produits alimentaires au Canada, sera forte.

Il ne faut pas céder sur la gestion de l’offre ni sacrifier notre industrie agricole pour sauver d’autres secteurs de l’économie. L’agriculture est essentielle et pour être encore plus résilients, il faut favoriser l’achat local, provincial ou canadien et développer de nouveaux marchés pour réduire la dépendance aux États-Unis.

Un commerce plus fluide entre les provinces, par exemple pour l’abattage, serait une façon de favoriser l’achat local. Une identification adéquate des produits le serait également. D’ailleurs, dans les dernières semaines, Aliments du Québec a atteint un nombre total record de produits et d’entreprises adhérentes.

Bien que le contexte soit stressant, il est important de ne pas paniquer. Nous avons la chance d’avoir une organisation forte, bien positionnée pour influencer nos gouvernements et les négociations à venir, et nous avons l’appui de la population.

Restons unis et solidaires! Il s’agira de la meilleure façon de combattre.