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Mobilisation pour l’avenir du Programme d'assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA)

Publié le 26 avril 2016 - Écrit par l'UPA

Catégorie :

  • Abitibi-Témiscamingue
  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Communiqués

Unis pour le développement de notre agriculture!

Rouyn-Noranda, le 25 avril 2016 – L’UPA d’Abitibi-Témiscamingue, les Producteurs de grains, le Syndicat de la relève agricole, le Syndicat des producteurs de bovins et les Producteurs de lait d’Abitibi-Témiscamingue ainsi que 200 agriculteurs et agricultrices de la région se sont mobilisés aujourd’hui devant le bureau du ministre responsable de la région de l’Abitibi-Témiscamingue, Luc Blanchette. Ils sont venus dire haut et fort au gouvernement d’arrêter de couper dans les programmes de sécurité du revenu et demander le maintien de l’Assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA). Divers fournisseurs et intervenants étaient aussi présents pour les appuyer dans leurs revendications.

Pour Sylvain Vachon, président de la Fédération de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue : « Aujourd’hui, l’ampleur de la mobilisation est la preuve que rien ne va plus en agriculture et que les agriculteurs sont tannés d’être la cible d’attaques répétées du gouvernement. Considérant que 70 % des fermes de l’Abitibi-Témiscamingue sont assurées à l’ASRA, il s’agit d’un outil essentiel pour le développement du secteur agricole. Le gouvernement, qui s’appuie encore sur les recommandations de 2008 du rapport Pronovost pour tenter de mettre fin à l’ASRA, met en péril la survie des fermes qui occupent notre territoire. La capacité ou l’incapacité du gouvernement à prendre les bonnes décisions, à ce moment-ci, sera déterminante pour l'avenir de l'agroalimentaire ».

L’ASRA est le principal programme de gestion des risques en agriculture au Québec. Il s’agit d’une assurance, dont les coûts sont partagés entre les agriculteurs et l’état, permettant de couvrir la différence entre le prix de vente et le coût de production. Le programme protège nos fermes contre les fluctuations des prix du marché et permet de stabiliser les revenus. Il est complémentaire à un autre groupe de programmes gouvernementaux que sont les AGRIS (Agri-investissement, Agri-stabilité, Agri-Québec).

Par ses orientations actuelles, le gouvernement demandera, dès le 1er juillet prochain, aux producteurs de maïs, soya, pommes et pommes de terre de choisir entre l’ASRA ou le programme AGRI, deux types de programmes pourtant bien différents. On demande aux producteurs de sacrifier leur filet de sécurité (l’ASRA) pour des programmes axés sur l’autogestion des risques (les AGRIS) qui sont inefficaces en période prolongée de bas prix. Le gouvernement force les producteurs vers un choix inévitablement perdant, considérant qu’ils doivent pouvoir compter sur l’effet combiné des deux programmes. Selon Pascal Rheault, président des Producteurs de grains de l’Abitibi-Témiscamingue : « De retirer les productions de maïs et de soya de l’ASRA serait le début de la fin de ce programme considérant qu’elles représentent 85 % du volume de toutes les céréales produites au Québec. Le 15 % restant est produit principalement dans les régions périphériques comme la nôtre. Comment défendre le maintien de l’ASRA dans ce contexte? Nous n’aurons plus de poids politique pour le faire. Autant pour les producteurs de maïs et de soya que pour les autres, ASRA ou AGRIS ce n’est pas un choix, il faut garder les deux! ».

D’après Gabriel Rancourt, président des Producteurs de lait d’Abitibi-Témiscamingue : « Ce combat concerne également les producteurs de lait qui cultivent souvent des céréales pour nourrir leur troupeau. Ils bénéficient ainsi de l’ASRA et seraient touchés par la fin du programme. Le ministre de l’Agriculture du Québec est bien présent médiatiquement dans le dossier du lait diafiltré, mais de l’autre côté, il travaille à mettre fin à un programme très structurant. Ce n’est pas de cette manière qu’il aidera les fermes laitières ».

En 2009, le gouvernement a appliqué des mesures de resserrement à l’ASRA. Malgré nos mises en garde répétées sur les effets dévastateurs qu’auraient ces changements, le gouvernement a fait la sourde oreille. Les fermes de l’Abitibi-Témiscamingue ont été touchées lourdement alors que 17 % d’entre elles ont disparu entre 2007 et 2013, la plus forte diminution au Québec. Les productions bovines et ovines ont été particulièrement atteintes avec des pertes respectives de 20 % et de 60 % des entreprises. « Nous avons vu que la réforme de l’ASRA de 2009, qui était moins radicale que la fin du programme, a fait mal en région. Il est essentiel d’obtenir un soutien équitable de la société par le biais du gouvernement. Ce soutien doit se traduire par des programmes qui sont prévisibles et qui permettent d’en vivre», selon Stanislas Gachet, président du Syndicat des producteurs de bovins d’Abitibi-Témiscamingue.

Plusieurs recommandations du Comité ministériel sur la sécurité du revenu seraient essentielles pour redynamiser l’agriculture de notre région. Qu’attend le gouvernement pour les appliquer? La Financière agricole du Québec a déjà les budgets pour mettre ces recommandations en applications. C'est le signal attendu pour redonner confiance aux agriculteurs et intéresser des jeunes à s'établir.

Pour le président du Syndicat de la relève agricole en région, Simon Leblond : « Nous avons le potentiel en région pour développer l’agriculture. Nous avons des terres disponibles, des jeunes bien formés et intéressés. Donnez-nous la chance d’avoir un impact positif dans nos communautés et de réaliser notre rêve ».

 Les demandes adressées au gouvernement sont claires :

  • arrêter le processus de vote sur le choix entre l’ASRA et les AGRIS pour les cultures de maïs, soya, pommes et pommes de terre;
  • réinvestir en agriculture et appliquer les recommandations du Comité ministériel sur la sécurité du revenu pour bonifier l’ASRA et mettre en place des programmes complémentaires; avec un volet régional pour tenir compte des défis supplémentaires, tel l'éloignement des marchés.

« Le gouvernement s’est caché derrière une série de rapport et de mesures de resserrement, mais aujourd’hui, nous avons assez de preuves pour savoir qu’il veut mettre fin à l’ASRA. Ce pilier est trop important en région, nous ne le laisserons jamais tomber. Nous nous mobiliserons jusqu’au bout. Nos grands-parents ont bâti la région, nos parents ont bâti des piliers, nous les tiendrons! », de conclure M. Vachon.

www.abitibi-temiscamingue.upa.qc.ca Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre

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Source :

Anne-Marie Trépanier, responsable des communications et de la vie syndicale

Fédération de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue

819 762-0833 poste 312, atrepanier@upa.qc.ca

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Lien vers la pétition «Mouvement de solidarité des producteurs pour la sécurité du revenu en agriculture» Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.

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