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Cellule 3 : Gestion des lisiers (entreposage et épandage)

De l’engrais organique sans GES, est-ce possible?

16 producteurs agricoles qui effectuent la gestion des déjections animales liquides participent aux activités de la cellule 3

Les pratiques agricoles évaluées dans cette cellule ont pour objectif de réduire les émissions de GES et d’optimiser l’usage des déjections animales, depuis l’excrétion jusqu’à l’épandage aux champs. Ces pratiques sont :

Neuf activités de recherche

Les activités de recherche seront effectuées en conditions réelles de production dans les entreprises agricoles qui participent aux activités de la cellule ou en stations expérimentales. Elles se concentrent sur :

  • La caractérisation des pratiques de gestion et la composition des fumiers, ainsi que les émissions de méthane de la fosse des fermes de la cellule;
  • Les effets à la fosse et à l’épandage de l’acidification des fumiers (p. ex. : sur les émissions de GES, sur les paramètres agronomiques ou sur son microbiome);
  • Les effets de régies alternatives des lisiers (p. ex. : la durée d’entreposage, les dates d’épandage);
  • Les effets des pratiques étudiées sur le bilan carbone des fermes de la cellule;
  • Les incidences économiques des pratiques étudiées.

Caractérisation des pratiques de gestion des fumiers des fermes

Cette activité permettra de brosser un portrait des pratiques actuelles de gestion des fumiers des 16 entreprises participant à la cellule 3. Les informations compilées permettront de modéliser les émissions de GES associées à d’autres pratiques effectuées dans la cellule.

Caractérisation des fumiers et des émissions de méthane de la fosse des fermes

Le portrait des lisiers des 16 fermes, de la gestion de la fosse ainsi que des émissions de méthane de la fosse sera brossé. Les actions suivantes seront réalisées : des prélèvements et des analyses de lisiers (physicochimie et émission de méthane) ainsi qu’une collecte d’information sur la régie des fumiers. Ces actions permettront d’identifier les pratiques associées à de plus faibles émissions de méthane.

Essais d’acidification des fumiers en station expérimentale

L’effet de l’acidification du lisier de porc (ajout d’acétate ou de d’acide sulfurique) dans une fosse sur les émissions de GES sera évalué. Cette activité sera réalisée dans la station expérimentale du CDPQ, à Deschambault. En 2025 et 2026, un additif acidifiant sera ajouté à la fosse du CDPQ et les émissions de méthane seront mesurées in situ.

Caractérisation du microbiome du lisier acidifié

L’effet de l’acidification du lisier de porc (ajout d’acétate ou d’acide sulfurique) et de la température d’entreposage des effluents d’élevage sur les émissions de méthane et la diversité des méthanogènes sera évalué. Cette activité sera réalisée à partir d’échantillons du lisier acidifié dans une autre activité de la cellule. Ces échantillons seront incubés pour mesurer en laboratoire le potentiel d’émission de méthane et la flore microbienne sera caractérisée.

Essais d’épandage de fumiers acidifiés en station expérimentale

L’impact de l’épandage de lisier de porc acidifié sur les propriétés du sol et sur les émissions de GES sera approfondi. Cette activité sera réalisée dans les champs de la station expérimentale de l’IRDA, à Deschambault.

Essais de régies alternatives chez les producteurs

La caractérisation des lisiers provenant de fosses d’entreprises ayant adopté des méthodes de gestion alternatives sera faite. Cette activité aura lieu dans un maximum de huit fermes porcines pour lesquelles les bénéfices, ainsi que les coûts et les autres freins seront évalués. Les producteurs seront accompagnés dans ces essais de régies alternatives. Ces régies pourraient inclure, par exemple, l’acidification du lisier, une modification de la durée d’entreposage et des dates d’épandage, ou encore, l’usage de matériel divers pour couvrir la fosse.

Essais d’acidification des fumiers chez les producteurs

Les impacts de l'acidification du lisier de porc (par l'ajout d’acide sulfurique, d'acétate ou autre produit acidifiant) et de la température d'entreposage des effluents d'élevage sur les émissions de méthane et la diversité des méthanogènes seront évalués. Cette étude spécifique portera sur du lisier provenant de deux exploitations porcines.

Effet des pratiques de gestion bénéfiques de la cellule sur le bilan carbone des fermes participantes

Par le biais de simulations, on évaluera l'impact de la mise en œuvre de méthodes de gestion alternatives des fosses sur les émissions de GES liées à l'entreposage des lisiers. Les bilans carbone des 16 entreprises de la cellule seront actualisés et les gains obtenus en matière de réduction des émissions de GES seront évalués. Différents modèles pourront être utilisés pour les simulations, notamment N-CYCLES, le modèle du GIEC 2019 et Manure-DNDC.

Évaluation économique des pratiques de gestion bénéfiques de la cellule

Pour toutes les entreprises participant à la cellule 3, une évaluation du rapport coût/bénéfice des pratiques agricoles mises en place (notamment, l’acidification des lisiers de porcs) sera faite. Une analyse transversale permettra également d’identifier les conditions dans lesquelles les pratiques agricoles semblent donner les résultats les plus avantageux pour les producteurs.