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Sirop d’érable : le gros bon sens

Publié le 25 novembre 2015 - Écrit par l'UPA

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  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Textes d’opinion

Les producteurs acéricoles du Québec célèbrent cette année le 25e anniversaire de leur plan conjoint. Que de travail accompli pendant cette période! La production de sirop d’érable et tous ses dérivés sont uniques et sont devenus, au fil des ans, un véritable fleuron de notre agriculture. Le Québec est le leader mondial de cette industrie.

Le secteur acéricole affiche une performance économique remarquable. La récolte 2015, l’une des meilleures de l’histoire, est déjà pratiquement vendue. L’agence de vente a établi cette année un second record consécutif de ventes avec un total de 97 millions de livres de sirop d’érable. Depuis 2010, les ventes de l’agence croissent annuellement de 10,5 %. Pour répondre à cette demande croissante, la Fédération des producteurs acéricoles du Québec attend impatiemment que la Régie des marchés agricoles et agroalimentaires du Québec homologue son règlement et autorise 500 000 nouvelles entailles pour le printemps 2016 et 2 millions d’entailles additionnelles pour 2017. Ces nouvelles entailles s’ajouteront aux 43 millions actuelles et entraîneront des investissements additionnels de plus de 25 M$.

La mise en place du plan conjoint il y a 25 ans est directement responsable de ce cheminement remarquable.

Les producteurs ont mené une dure bataille pour obtenir leur plan conjoint. Ils ont construit un à un les outils pour une mise en marché ordonnée, performante et adaptée aux particularités et au folklore (il faut le dire) de la production. Ils ont usé du gros bon sens qui caractérise les producteurs agricoles. Les meilleures solutions sont souvent les plus simples.

Le gros bon sens, pour garantir l’approvisionnement de sirop sur une base annuelle, alors que la production est saisonnière et ne dure que quelques semaines, a été de créer la réserve stratégique mondiale de sirop d’érable administrée par les producteurs. C’était nouveau et très audacieux, mais essentiel pour développer et favoriser les investissements à long terme dans l’industrie. Cette réserve permet de stabiliser les prix pour les producteurs et les acheteurs, malgré les variations de production d’une saison à l’autre.

Le gros bon sens, c’est d’obtenir un revenu juste du marché pour tous les producteurs en négociant avec les acheteurs par l’intermédiaire de la Fédération. Le gros bon sens, c’est de produire selon les perspectives de marché en approvisionnant la réserve stratégique pour que les acheteurs ne manquent jamais de sirop.

Le gros bon sens, c’est d’investir tous ensemble pour développer le marché et financer la recherche et la promotion. Aujourd’hui, le sirop est recherché pour ses priorités nutraceutiques et antioxydantes. Très apprécié des plus grands chefs, il est dans toutes les cuisines réputées du monde, et les opportunités de développement sont nombreuses dans plusieurs pays.

Ce développement de la demande et de la production a eu un impact direct sur les équipementiers québécois. La recherche d’équipements plus performants, automatisés et moins énergivores permet aujourd’hui d’obtenir des rendements par entaille supérieurs ainsi qu’une meilleure qualité de sirop. Nous sommes aussi les leaders mondiaux à ce chapitre.

Les producteurs acéricoles étaient réunis à Québec pour ce 25e anniversaire. Ils ont organisé mercredi dernier une réception au restaurant Le Parlementaire, à l’Assemblée nationale, pour les ministres et députés. Ils ont ensuite tenu leur assemblée annuelle et leur gala jeudi, pour finalement clore la semaine par un événement grandiose : le premier Symposium international de l’érable. Producteurs, transformateurs, équipementiers, chefs cuisiniers et chercheurs se sont côtoyés pendant deux jours pour parler du développement de la production et des marchés.

Le chemin parcouru par les producteurs et l’industrie du sirop est impressionnant. Je salue leur gros bon sens et leur entêtement. Plus tôt cette année, le ministre de l’Agriculture a commandé au conseiller en politiques publiques Florent Gagné un rapport sur le secteur acéricole et son développement. J’espère que M. Paradis a eu la chance de participer aux événements du 25e et de constater toute l’ampleur du progrès accompli et du travail réalisé par la Fédération.

Avec 71 % de la production mondiale de sirop d’érable, « chapeau! » à l’ensemble des producteurs et des productrices acéricoles et mes plus respectueuses félicitations pour les 25 ans de leur plan conjoint!