Tout d’abord, je tiens à remercier l’ensemble des producteurs et des intervenants qui ont participé à la manifestation en soutien au milieu agricole le 22 avril dernier, ainsi qu’aux personnes qui ont pris la parole. MERCI aussi à l’équipe de l’UPA-Estrie pour l’organisation de cette activité porteuse de revendications, mais surtout le reflet d’une remarquable solidarité.
Bien appuyées par tous nos moyens de pression du printemps, les négociations sont en cours. Le gouvernement démontre un peu d’ouverture, mais il reste du travail à faire pour obtenir des changements.
Le 17 mai, j’ai assisté à une journée d’échanges entre les représentants des producteurs et de la relève, des municipalités, des groupes environnementaux, du MAPAQ; en présence du ministre André Lamontagne et de son équipe. Cette rencontre était présentée comme la dernière étape de la consultation nationale sur le territoire et les activités agricoles. Les participants ont convenu et défini quatre orientations à prioriser.
La première orientation retenue est d’accroître le potentiel agricole du Québec. Nous y arriverons en adoptant le principe de zéro perte nette de territoire zoné agricole et par la remise en culture des terres en friche.
La deuxième orientation stipule de favoriser le dynamisme des activités agricoles et leur pérennité, tandis que la troisième demande de favoriser l’accessibilité aux terres agricoles. Ces deux orientations sont atteignables, notamment, par l’amélioration des programmes de la Financière agricole du Québec.
Enfin, la quatrième orientation reconnaît qu’il faut agir sur l’efficacité du régime de protection du territoire agricole.
À vos fourneaux!
En résumé, les demandes actuelles de l’Union aideraient le gouvernement à répondre aux orientations retenues lors de la consultation ET aux besoins des agriculteurs.
Toutefois, les moyens à mettre en œuvre n’ont pas fait l’unanimité lors des discussions. Le Diable restera dans les détails; inconnus pour le moment.
Une rencontre est prévue entre l’Union et le premier ministre François Legault au début juin. Si des avancées significatives ne sont pas rapidement mises en place, nous comprendrons que personne au gouvernement ne connaît la recette de la tarte aux pommes. Il faudra envisager de changer le cuisinier.
Michel Brien, producteur de lait et de foin de commerce à Racine
Président de la Fédération de l'UPA-Estrie